mercredi 16 décembre 2009

Les classes moyennes à la dérive, par Louis Chauvel

Peut-on encore parler de la classe moyenne, alors que ce terme définit aujourd'hui des groupes sociaux dont le niveau de revenu varie du simple au double? Après avoir mis en lumière la montée des inégalités en France, Louis Chauvel s'interroge sur les conséquences de l'écartèlement de cette "classe". Celle-ci s'est construite comme le point d'identification de la société durant une période, les Trente Glorieuses, marquée par le plein-emploi et l'émergence d'une société salariale. Depuis, assiste à une "désinstitutionnalisation des inégalités" : en clair, le diplôme et l'ancienneté ne suffisent plus à garantir l'ascension sociale.

Louis Chauvel s'enflamme ensuite sur le thème qui lui est cher: la fracture entre les générations. Celles qui succèdent aux générations issues du baby-boom sont plus diplômées, mais arrivent sur un marché du travail où les places se sont raréfiées. Aussi les jeunes se socialisent en apprenant à être en concurrence les uns avec les autres, et sans pouvoir se passer, pour nombre d'entre eux, d'un soutien familial forcément inégalitaire.

Que peuvent faire les jeunes générations elles-mêmes face à une crise à la fois politique et morale aussi profonde que celle décrite dans cet ouvrage? Une question qui reste pour l'instant sans réponse.

Résumé par Talia.

mardi 15 décembre 2009

Les Classes Moyennes aux Etats-Unis

Auteur: Vicenç Navarro, professeur à l'université Pompeu Fabra.

La majeure partie de la population des pays développés "s'autodéfinie" comme appartenant aux classes moyennes. Elle accepte donc qu'il existe un secteur de la population "plus pauvre" (classe pupulaire) et une "plus riche" (élite sociale). Ainsi, dans le pays défini par excellence constitué de classes moyennes, les Etats-Unis, la revue TIMES publie chaque année une enquête dans laquelle un pourcentage très élevé de la population (74%) affirme appartenir à la classe moyenne.
Cependant, des études démontrent que la réponse varie en fonction de la question posée par l'enquêteur. Si celui-ci demande: "Appartenez vous à la classe dominante, à la classe moyenne ou à la classe populaire?"; la réponse sera presque toujours la même: "à la classe moyenne".
Mais si il demande: "Appartenez-vous à la classe dominante, à la classe moyenne ou à la classe ouvrière?"; la réponse sera plutôt "à la classe ouvrière".
Mais la classe sociale ne dépend pas seulement de la façon de vivre ou les caractéristiques de l'individu, mais aussi de la durée de sa vie. Un membre de la "Corporate Class" américain, équivalent à la classe dominante, vit en moyenne 15 années de plus qu'un travailleur moins ou pas qualifié avec plus de 5 ans de chômage. En Espagne la différence est de 10 ans.
L'abandon de l'engagement de vouloir répendre les droits sociaux et du travail de la part de beaucoup de partis de centre-gauche a provoqué l'abstention de la classe ouvrière, ou, par contre, l'augmentation du vote aux partis radicaux: soit la droite (où les idées fascistes basées sur la classe ouvrière s'étendent de plus en plus en Europe) soit la gauche.
Résumé de Clara.